L'esprit d'un chasseur fou (RP libre)

[Filio Zazz]

Après une année mouvementé chez les veilleurs et les bouleversements politiques impliquant Fort-Céleste, Fénox Marx pris du recul. Une haine grandissait lentement en lui. Depuis les derniers événements dont il avait eu connaissance au sujet de Fort-Céleste, soit l'exécution injustifié de Rajik Narquin et la venue de cet autre village au sein de Roenberg, le chasseur en lui pris le dessus et une bête se réveilla au plus profond de son être. Ainsi, un ombre planait sur le chasseur. On le voyait de plus en plus à l'auberge en train de boire des chopes de bière entière. Lorsque venait le temps de son tour de garde, les veilleurs s’inquiétaient de son état. Il devenait de plus en plus brutal lorsqu'il s'agissait d’éliminer ce qui rodait autour du village ou simplement près de la porte. Pourtant, on le voyait discuter avec tout le monde à la recherche d'informations. Il s'informait entre autre sur les créatures, tous se qui étaient tuable.

Un veilleur à son poste, veillant à la sécurité de la porte Nord, vie une silhouette sortir de la forêt au loin. N'étant pas une grande menace, il ne donna pas l'alerte. Il attendit que l'homme soit prêt de la porte pour s'assurer de la menace. Surprenant, il ne dit pas un mot sur le moment. Un revenant. Le chasseur fou était de retour d'une mission en pleine forêt. Fénox se présenta devant la porte connaissant le processus. Personne ne peut entrer après avoir quitter l'enceinte de la ville et d'y rentrer de nouveau sans que tous les membres de l'escouade soit présent. Quelques hommes se regroupèrent autour du veilleur en poste. On pouvait lire la fatigue dans les yeux de Marx. Il portait maintenant une grande cape de poile brune et noire, vêtue plus bizarrement qu'à l'habitude. On avait l'impression qu'il était possédé par quelque chose. Ses mains étaient recouvertes de marques étrange et l'un son bras était enveloppé dans un bandage rudimentaire. Il se prononça enfin: Laissez moi entrer, j'ai soif.

[Sissi]

- Hey Marx.  

Si tout le monde était silencieux en voyant le retour de Fénox dans le village, l'une n'avait pas peur de parler. Androméda était à la porte, puisque c'était son travail maintenant. Elle avait observé l'approche du survivant et si elle ne comprenait pas complètement ce qui lui était arrivé, la jeune sealig savait que tout le monde changeait.  Elle fut l'une des premières à vraiment réagir, malgré que la Khaldun n'avait pas démontré un excès de curiosité au début.

Avec un peu plus d'assurance, elle lui tendit une gourde, histoire de combler les besoins essentiels de son collègue. Elle n'avait pas l'intention de le questionner.  La folie touchait chacun d'entre eux de façon différente.

- Allez, tu le sais, ça peut prendre des heures avant qu'ils te laissent entrer.  

Elle lui laisserait la gourde, pour le peu que cela peut redonner courage à un homme.  Si elle n'était pas pleine d'eau, seul Fénox le sut en goûtant le vin rouge et amer que gardait la jeunesse avec elle.  Quand on n'était pas un chasseur, c'est comme ça qu'on allait chercher son courage. Androméda n'en rajouta pas. Son côté réservé devant la porte attendait que les décisions se prennent pour jouer le rôle de conseillère exaspérante. C'était son rôle, réfléchir.

[Filio Zazz]

C'est en prenant la gourde que lui tendais la jeune Khaldun que Fénox eu un moment d'hésitation. Il croisa le regard d'Androméda. Une jeune prouesse selon lui, très rusé. Il sentait une étrange complicité entre eux sans toutefois la connaître. Leur regard se croisa entre les barreaux de la porte. Lorsque le chasseur prit enfin une gorgé de ce qu'il pensait être de l'eau, un sourire se dessina au coin de ses lèvres. Il hocha la tête en signe de remerciement à la Khaldun. Enfin quelqu'un qui le comprenait, du moins c'est ce qu'il pouvait croire pour le moment. Fénox but une longue gorgé de se délicieux nectar qui réchauffait ses entrailles. Appaisé. Il se sentait un peu plus appaisé, non seulement grâce à la gourde, mais parce que la jeune Khaldun ne l'avait pas questionné. Une marque de respect. Pour Marx, Androméda venait de grimper d'un échelon dans l'échelle de sa confiance.

Marx se mit à l'aise, prit une bûche traînant non loin de la porte. Une bûche marqué par les nombreuses escarmouches et combats contre les forces de la nuit. Il l'installa près de la porte et s'assit, gourde à la main.

- Nous allons attendre un long moment dans ce cas

Il dit cela avec un aire à haute voix afin que tout les silencieux de la porte puissent l'entendre.

[Sissi]

Sans plus de réponse, Androméda soutint son regard. Au hochement de la tête, elle eut un presque sourire, qui s'effaça rapidement. Rien de plus, elle se retira de la porte, certaine que quelqu'un viendrait pour enquêter et faire entrer le veilleur. Fénox n'eut pas le plaisir de la revoir une fois à l'intérieur. La jeunesse s'était éclipsée, personne ne savait où. Elle avait toujours quelque chose à faire de toute manière.

Et déjà la nuit suivante, elle n'avait de mot pour le Marx, indifférente. Il était pour elle comme tous les autres veilleurs. Si complicité il était né d'un tel échange de peu de mot, elle n'était pas visible pour personne.

[Filio Zazz]

Fénox poussa un long soupire et but d'une traite le reste de la bouteille. Laissant fuir de temps en temps quelques gouttes sur son menton, Marx avala tout le contenue. Il l'avala si rapidement qu'il donnait l'impression de vouloir couvrir ou bien oublier quelque chose. En vérité Marx avait soif et il voulait surtout passer à autre chose. En buvant les dernières gouttes, le chasseur lâcha un second soupire. Celui-ci était plus long et venait plus profondément des entrailles de Marx. Son regard glissa au sol. Le temps se figea pour lui. La bête en lui rugissait. Ce sont les chuchotement des gens près de lui qui le ramena à la réalité. Il ne faut pas traîner se dit-il. Ce n'est que le début. Il s'adressa à la porte avec froideur et fermeté.

- Les deux autres ne reviendront pas. Ils ne reviendront jamais .

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