En quête d'un moment de répis (RP libre)

[Eva Gilmore]

Assise à une table de l'auberge, Evelyn Gilmore sirotait son verre dans le silence en faisant machinalement tournoyer Shaska au bout de son doigt.

Trois semaines s'étaient passées depuis le jour où elle s'était retrouvée enfant unique. Depuis qu'Ethan avait fait l'imbécile et l'avait payé de sa vie.

Connue pour sa grande gueule, Eva s'était fait silencieuse depuis ce jour là. Plus souvent qu'autrement, on la retrouvait à l'auberge accoudée au comptoir. Toujours seule. Il faut dire qu'il y avait un malaise général dans son équipe de Veilleurs depuis la rébellion manquée. Au point où son commandant, incapable de ramener la camaraderie dans l'équipe, avait demandé qu'elle soit transférée. Elle ne savait toujours pas où, mais ça ne tarderait pas.

Finissant son verre, elle ne se leva pas tout de suite, ayant tout le temps du monde pour boire avant d'être rappelée au front.

[Andrei Grigorev]

Un homme entra dans l’auberge et sans dire un mot se dirigea vers le bar. Du coin de l’œil il appreçus une jeune femme qui faisait tournoyer une arme. Il lui dit en passant avec un accent prononcé:

- Faites attention avec ça, vous ne voudriez pas blesser personne et vous retrouver derrière mes barreaux pour un malheureux accident…

Il aborda Trixi et demanda à boire.

[Eva Gilmore]

Eva leva la tête vers l'homme qui lui avait parlé, légèrement ofusquée. Elle ignorait qui il était, mais même un étranger devait savoir qui était Eva Gilmore non? D'un autre côté, les derniers événements l'avaient forcée à garder un profil bas, alors...

Ravalant une réplique cinglante, elle opta pour une réponse plus douce que ce qu'elle aurait réservé à un natif du village.


- Je n'ai pas eu l'occasion de m'en servir depuis un moment, mais les accidents, je ne connais pas. Et puis, pas de danger de tirer qui que ce soit avec une arme déchargée.

[Andrei Grigorev]

L’homme tournas la tête légèrement vers elle et semblais visiblement ennuyé qu’elle lui réponde :

- Ce n’est disons pas un accessoire conventionnel pour une fillette. Normalement vous devriez avoir des bracelets et des poupées…

Il se retourna et attendit que Trixi revienne.

[Eva Gilmore]

Est-ce qu'il venait juste de... ?

La Veilleuse se mordit la langue pour ne pas répliquer, et serra les poings pour ne pas l'abbattre sur le champs.

*Ravale et endure. Ravale et endure. Ravale et...*

Se levant d'un coup, Eva ramena son verre au comptoir et fit signe à Trixi de lui ramener à boire. Elle en avait besoin. Maintenant.

Au passage, elle envoya un regard à l'autre emmerdeur.



- Je ne suis pas une fillette.


Elle avait parlé avec froideur, bouillant à l'intérieur d'une rage qui ne demandait qu'à exploser. Prenant son verre lorsqu'il viendrait, elle retourna s'asseoir à sa table sans un regard pour l'homme qui l'avait insulté de la pire façon et entrepris de nettoyer ses précieux pistolets. Tout pour se calmer.

Son frère avait merdé. Elle ne ferait pas pareil. Les idéaux ne servent à rien quand on est mort.

[Andrei Grigorev]

Visiblement ennuyé il répliqua :

- Vous voyez, c’est exactement la réaction qu’aurait une fillette, c’est même étonnant qu’ils t’aient servie quelque chose à boire. Je croyais que c’était interdit aux mineurs….

Eva pu voir un sourire mesquin avant qu’il ne se retourne une fois de plus.

[Eva Gilmore]

Elle pouvait presque entendre son frère lui souffler à l'oreille.

*Couché Evelyn*

Gardant son orgueuil en laisse sous une couche de glace, la Gilmore bu son verre d'un trait, le posant sur la table sans un mot. Ceux qui la connaissaient devaient la croire malade.

Elle retourna à sa tâche, portant son attention sur les mouvements familiers et rassurant de l'entretient de Shala.


*Ravale... Gaspille pas une balle pour ça. Il en vaut pas la peine.*

Elle avait assez de problèmes comme ça. Elle n'avait pas besoin de ce type en plus.

[Andrei Grigorev]

L’homme commanda autre chose à Trixi puis se leva et se rendit à la table.

- J’ai vu que ton verre était vide, laisse-moi t’offrir quelque chose de plus approprié.

Il déposa un verre de lait devant elle :

- C’est mieux comme ça non? C'est pour rendre des os plus solide et pour ta croissance.

Il repartit en riant vers son buck qu’il avait laissé au comptoirs.

[Eva Gilmore]

Eva se leva, encore sans un mot, prit le verre de lait et le déposa sur le comptoir.


- Tient Trixi. Gaspiller de la nourriture, c'est pas mon genre.


Puis, à l'homme dont elle ignorait toujours le nom. Dans son ton de voix, rien qui laissait deviner son envie de lui envoyer une balle dans l'oeil. Juste un agacement. L'agacement de quelqu'un qui a l'habitude de se faire taper dessus et qui n'a même plus envie de réagir.


- J'ignore qui vous êtes, mais ce n'est pas moi qui fait l'enfant. J'ai passé les dernières semaines à me remettre d'un événement qui me laisse passablement de mauvaise humeur. Je fais mon possible pour m'en remettre afin de retourner au mur. Si tout ce que vous avez à faire aujourd'hui, c'est de taper sur les gens en deuil, vous devez vraiment vous ennuyer ici.


Les paroles les plus longues qu'elle avait prononcé depuis près d'un mois.

Et elle retourna s'assoir avec un soupir, trop lasse maintenant pour faire autre chose que fixer son verre vide d'un oeil morne.

[Andrei Grigorev]

Il discuta un instant avec Trixi et retourna vers elle :

- Noyez votre peine dans l’alcool n’est jamais la solution mais si jamais vous êtes bien décidé, voici ma contribution.

Il tendit un petit verre d’alcool fort.

- Je vous conseille cependant de ranger vos mignons petits fusils histoire de ne pas blesser personne une fois bien dans les vapes. Votre vie semble déjà aller assez mal comme ça, n’aggravez pas la situation en faisant un accident. La vie est trop courte pour avoir des remord ou de la peine. Même pour une fillette dans votre genre.

[Eva Gilmore]

Eva le regarda un instant sans bouger. Après quelques secondes, elle prit le verre.


- Les remords d'une soeur qui laisse mourir son frère, ça part pas tout seul.


Elle leva le verre vers l'homme avant de le boire d'un trait. Elle se retourna ensuite vers sa table sans un mot.

[Andrei Grigorev]

L’homme s’excita un court instant et s’assis à la table :

Oh! Une histoire de mort et de remords, je dois absolument entendre ça!

Il déposa ses pieds sur la table et attendait que la jeune femme raconte son histoire.

[Eva Gilmore]

De quoi il se mêlait ce type. D'abord il la traite de fillette et ensuite il veut entendre son histoire? Si ça se trouvait, c'était lui qui avait tué Ethan. Elle le fixa un moment, déconcertée par la réaction de cet homme... pas si différente de celle qu'elle aurait eu à sa place en fait...

Voyant son air insistant, Eva haussa les épaules. Elle ne perdait rien, tout le monde était au courant de cette histoire. Au mieux, il la laisserait tranquille. Au pire, il rirait d'elle et s'en irait... et la laisserait tranquille.

- Vous êtes pas au courant? Une délégation de Roenberg s'est rendu à l'avant-poste entre ici et Fort-Céleste. J'étais sensée y aller...


Prenant quelques secondes de pause, Eva prit le temps de montrer à son interlocuteur que son pistolet était vide, haussant les sourcils, avant de le faire tournoyer de nouveau. Ses gestes étaient précis, des réflexes que même l'alcool ne peuvent pas émousser.


- Mon petit frère y est allé à ma place. J'ai pensé que ça ferait une bonne première expérience pour le gamin. Sauf qu'il est pas revenu.

- Il a fait l'idiot. J'aurais dû savoir qu'il était trop influençable pour y aller tout seul. Des gens ont voulu défier le pouvoir en place et il s'est retrouvé là-dedans. Le connaissant, il devait même pas se rendre compte de ce qu'il faisait.

Elle avait lâcher ces derniers mots avec agacement.

[Andrei Grigorev]

L’homme la regardait et l’écoutait attentivement jusqu’à la fin ou il sourit :

- Croyez-vous que vous vous seriez fais influencer si vous aviez été a sa place?

Il prit une courte pause :

- Je sais ce qui s’est passé à l’avant-poste, mieux que qui conque. J’y étais… dites-moi, le quel était votre frère?

[Eva Gilmore]

La Veilleuse envoya un regard noir à l'homme qui lui faisait face lorsqu'il insinua qu'elle aurait pu se laisser influencer.


- Je m'en doutais.


Puis, en le fixant dans les yeux, l'air de le sonder.


- Ethan Gilmore. Pas un homme encore. Bouclier au bras. Il portait probablement un long manteau.


Pause.


- C'est vous qui l'avez tué?

[Andrei Grigorev]

L’homme soutenais son regard :

- Mais bien sûr que non… Je peux vous jurer solennellement que je n’ai pas tué personne lors de cette bataille. Pour qui me prenez vous?

Il prit un court instant :

- Cependant, il est très possible que j’aille combattu contre lui et vous connaissez la suite… je suis là et lui ne l’es plus.

[Eva Gilmore]

Evelyn continua de le fixer un moment sans parler.

Puis, elle se leva et se rendit au bar où elle commanda un nouveau verre. Non alcoolisé cette fois, avant de regagner sa place à la table.


- Si vous y étiez, vous pourriez peut-être me dire exactement ce qui s'est passé là-bas?


Une gorgée, pour se calmer.


- Je n'ai pas eu droit aux détails. Je n'aime pas être ménagée.


Son verre était crispé dans sa main, seul signe extérieur de la tempête qui rageait en elle.

[Andrei Grigorev]

Il regardait la fille et voyais qu’elle contenait sa rage :

- Ma pauvre demoiselle ne forcez pas trop vous allez vous faire mal. Pour ce qui est de votre frère je ne pourrais pas vraiment vous dire. Voyez-vous, quand vos… amis ont déclaré cette révolte, ce fut le chaos dans l’avant-poste. Je n’ai fait que coucher les rebelles. Leur sort fut décidé sur le champ. Je n’essaie pas de vous ménager mais je crois que si l’on a refusé de vous raconter c’est pour des raisons jugé importantes.

Je n’ai personnellement rien à me reprocher si vous voulez savoir. Appart être coupable d’avoir apprécié cette bataille mais ça c’est un plaisir personnel.

[Gregory Kazarez]

Un homme se levas brusquement de la table à l'arrière du duos. S'appuyant sur sa canne Kazarez se dirigea vers le comptoir. Il s'interposa entre les deux est fit face au borgne.

- Comment pouvez vous ainsi vous moquez? Je vous demanderais de vous excusez sur le champ. Je suis calme. Mais vous ne voulez pas me voir m'énerver.

[Eva Gilmore]

Eva se retourna aux paroles de l'homme, fronçant les sourcils en voyant un nouvel inconnu. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous aujourd'hui?

Distraite par ce nouvel arrivant, Eva prit une gorgée de son verre en se demandant si elle devait ou non réagir à ces paroles.

[Gregory Kazarez]

Kazarez pivota ver la jeune femme. Il la regarda un sourire chaleureux au lèvre. Il s'inclina légèrement en prenant appuis sur sa cane.

-Pardonnez ma rudes madame.

Il se retourna presque aussitôt vers le borgne, sa prothèse grinça au mouvement.

[Andrei Grigorev]

Andreï se retourna vers l’homme et lui lança un regard méprisant :

- Et bien monsieur si vous voulez lui raconter plus que ce que je fais en ce moment, libre à vous. Mais parce que c’est la première fois que je vous vois, cela me dit que vous n’en savez pas plus qu’elle ce qui vous rend… disons inutile dans les circonstances. Mademoiselle ici m’a demandé de lui raconter ce que je savais et c’est ce que j’ai fait. De plus, elle a précisé de ne pas la ménager ce que je n’ai pas fait.

Il se retourna vers elle pour voir si elle était d’accord ou non.

[Gregory Kazarez]

Kazarez se déplaça pour être dans le champ de vision du borgne.

-Les raison importe guère. Perdre un être cher est la plus douloureuse des blessures. Laisser là.

[Andrei Grigorev]

Andreï soupira:

-Si je dois me tenir à votre raisonnement, si vous perdiez un être cher vous ne voudriez pas savoir de quel façon il ou elle a trépassé? Au fond c’est vous le sans cœur, je ne fais que ce qu’elle m’a demandé et elle semblait très intéressé par ce que je disais jusqu’à ce que votre manque de courtoisie vienne nous déranger.

[Eva Gilmore]

Eva avait soutenu le regard du borgne (faute d'un meilleur nom), et avait répondu à sa question d'un haussement des épaules. Dans les faits, il avait raison.

Eva prit le temps d'observer le nouveau venu. Il ne lui disait rien du tout, comme beaucoup de monde ces derniers temps. Les pieds relevés sur la chaise la plus proche, elle fit tournoyer Shaska, geste inconscient qui en disait long sur son état du moment.


- Merci, mais je sais me défendre seule. Et même si je suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit, c'est moi qui aie posé la question.

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